samedi 18 janvier 2014

Venise – 16 au 21 février 2012


Accompagnement musical

La Sérénissime a inspiré grandement les compositeurs et ce, depuis toujours. On l’a vu avec l’exposition Splendore a Venezia du MBAM. Mais, il n’y a pas seulement que la musique classique pour la mettre en valeur. Aussi, voici une petite suggestion de chansons populaires francophones qui ont trouvé l’inspiration dans ma ville préférée (Attention, ce ne sont pas tous des grands succès !!) :

  • Avec le grand Charles Aznavour, la Sérénissime devient sublime : Que c’est triste Venise (1964) et peut-être encore un peu plus en italien Com’ è Triste Venezia (1971).
  • En 1973, Sheila & Ringo avaient un tube éphémère : Les gondoles à Venise. Allez voir la vidéo pour le beau jumpsuit vert … du mec !!
  • Un autre charmeur, Julien Clerc, l’a aussi chantée : Elle voulait qu’on l’appelle Venise (1975).
  • Avec toi c’est Venise (1977), de Carène Cheryl qui nous a fait soupirer avec elle sous le Pont des Soupirs.
  • La belle voix de Frida Boccara nous la rend encore plus nostalgique : Venise va mourir (1989).
  • Finalement, Nilda Fernandez nous a chanté : « Faut que je t’invite à Venise… Avant que l’eau l’ait noyée… Tu peux laisser tes valises… on fera tout dans la journée… Je voudrais pas qu’un long séjour… nous épuise », dans sa chanson : L’invitation à Venise (1990).

Le Carnaval de Venise 2012


La Madame costumée (détail).
Photo : Vivianne. Tous droits réservés.

Notre troisième Carnaval de Venise d’affilée. Le thème de cette année était La vita è teatro. Tutto in maschera (La vie est du théâtre. Tous à vos masques !). Mais contrairement aux carnavals précédents, cette fois-ci L’Autre et moi étions accompagnés de ma chère amie Linda (une belle occasion pour souligner son arrivée à un âge pas fin de siècle, mais seulement demi-séculaire !!!). Elle qui est autant amoureuse de la Sérénissime que moi, c’était son deuxième voyage à Venise en six mois, a quand même dû souffrir tous les préparatifs pour la confection des costumes (dans son cas, que les séances d’essayages ou presque, pas trop dures quand même pour la Madame !!). Il faut ce qu’il faut pour vraiment jouir de l’atmosphère du Carnaval. Et dans notre cas, quel sacrilège cela serait si nous utilisions les mêmes costumes d’une année à l’autre. Ce serait un crime de lèse-Majesté ou plutôt de lèse-Sérénissime (encore pire que le précédent). Vous devriez nous voir partir et enregistrer nos valises(sssss) à l’aéroport. Autant que nous pouvons généralement voyager de façon très allégée (une petite valise de cabine pour un voyage de 10 jours, c’est possible et faisable), autant pour le Carnaval, c’est quatre, cinq, voire six, valises pour arriver à transporter tout notre attirail. Une chance que nous ne payons pas de surplus pour les bagages !!! Dans le fond, une participation au Carnaval de Venise ça se prépare et ça se mijote à petit feu, sur plusieurs mois,… et un jour, enfin, on y arrive !

Le Grand Canal, près de la Santa Maria della Salute.

Dans le Dorsoduro.

Gondoles sur le Grand Canal.

Nouveauté cette fois-ci, nous avons loué un appartement et non pas de chambre(s) d’hôtel, comme d’habitude. Ceci grâce à Linda. Celui-ci était localisé dans Castello, qui était une autre première pour L’Autre et moi, plutôt habitués à rester dans San Marco (lors des Carnavals) et dans le Dorsoduro (lors des autres occasions), notre quartier préféré de Venise. Nous avons beaucoup aimé… et l’un des avantages certains était le fait d’avoir de l’espace pour l’atelier de costumes (un luxe, en comparaison avec une chambre d’hôtel). Il ne faut pas oublier de mentionner que la fille de Linda, Vivianne, accompagnée d’une amie et collègue de travail, devaient aussi venir nous visiter durant deux ou trois des jours que nous étions à Venise. Ça commençait à faire du monde dans le salon. Mais, c’était comme être en famille.

Près du Pont des Soupirs.
Photo : Vivianne. Tous droits réservés.

Photo "volée" dans le Museo di Storia Naturale.
Fidèle à nos habitudes carnavalesques, nous étions « en performance » au moins trois à quatre heures par jour (généralement entre 15 h 30 et 19 h 30) avec nos costumes, lesquels nécessitaient au moins 30 à 45 minutes de préparation avant de pouvoir quitter l’appartement. Aussi, pas besoin de vous dire que le reste du temps nous avons consacré toutes nos énergies pour parcourir la ville et visiter nos centres d’intérêts. Les seules visites communes de musées auront été celles du Museo di Storia Naturale et le Palazzo Mocenigo (Musée du tissu et du costume). Dans le cas du premier, une fois entré dans celui-ci, vous n’êtes plus à Venise, mais ailleurs, dans une ville futuriste (genre Doubaï ou Shanghai) ou universelle (comme New York, Paris, Berlin ou Londres) pour la qualité de la présentation muséale de la collection. Je suis d’avis que cela vaudrait un « vaut le voyage » dans les guides de voyage, mais parce que situé à Venise, il n’arrive quand même pas à surclasser l’inestimable beauté des trésors historiques de la ville – entre autres la Scuola Grande di San Rocco et l’église Santa Maria Gloriosa dei Frari (tous les deux localisés dans les sestieri Santa Croce et San Paolo, ce dernier quartier étant le même que celui du Musée d’histoire naturelle). Il faudrait passer au moins un mois dans la ville pour finir par arriver dans ce très beau musée. Tant pis pour ceux qui ne prennent pas le temps d’y faire un arrêt. J'aimerais vous le montrer davantage, mais il était interdit de prendre des photos à l’intérieur du musée. Je verse donc une larme de dépit. Dans le cas du second, le Palazzo Mocenigo, j’ai aimé « l’habillage » des salles avec des bandeaux et draperies figuratives modernes. 


Palazzo Mocenigo - 
Musée du tissu et du costume.

Le trio en prestation devant le Palais des Doges.
Photo : Vivianne. Tous droits réservés.

Près du Grand Canal.
Photo : Vivianne. Tous droits réservés.

Statue de Neptune dans le jardin du Musée d'histoire naturelle - Palazzo Mocenigo.

Détail architectural.

Que de tentations !



Statue de la façade de l'église Saint-Eustache
(San Stae en vénitien).
Com'è bello l'amore !

Qui a dit que Venise manquait de verdure !?!

Retrouver son chemin dans Venise,
il y a de quoi devenir fou.
Pour ceux et celles qui ne le savent pas encore, Venise est un immense labyrinthe, que même Thésée avec son fil d’Ariane n’y retrouverait probablement pas son chemin. C’est tellement vrai qu’en s’y promenant vous verrez autant sinon plus de gens (comme vous d’ailleurs) en train de regarder leur plan de la ville – essayant de se repérer et de trouver leur chemin – que vous verrez de gens éblouis par les beautés de la ville. Et si vous voulez sortir des sentiers battus (corridors humains de touristes dans les venelles de la ville), ne serait-ce que pour 15 minutes, je vous dis bonne chance et l’on se reverra peut-être dans deux jours !!! Mais dans mon cas et celui de Linda, nous possédons une compréhension innée et totale de la Sérénissime et pourquoi donc s’encombrer d’un plan. L’Autre le savait déjà pour moi, mais il était un tantinet vert de jalousie envers mon amie, car il ne pouvait pas comprendre que, dès sa seconde visite dans la ville (en ce mois de février 2012), elle puisse retrouver son chemin aussi aisément que moi. Et moi de lui dire qu’il suffit d’aimer Venise éperdument (sans réserves) pour que ton ADN s’imprègne de tous ses secrets, que tes veines deviennent ses canaux, que ton corps s’habille de ses plus beaux palais, que tes yeux s’émerveillent de ses atours et ses joyaux, que tes pas te conduisent sans ambages dans ses replis. Ce qui est vrai pour moi à Venise, l’est pour L’Autre à Rome, où il me sert souvent de boussole dans « Sa » Ville Éternelle, comme cela a été particulièrement le cas en juin 2013. On a chacun ses amours inconditionnels.


Pour mes amies qui adorent les félins... 
vénitiens, naturalmente !...
Celui-ci semble avoir un œil...

sur mes noix de pétoncles !?!
Les fameuses Saint-Jacques de chez Ignazio.
Photo : Vivianne. Tous droits réservés.


J'ai enfin trouvé LE lion de Venise !?!... Il se promenait en kayak sur le Grand Canal.

Devrais-je donner plus de détails sur ce séjour à Venise ? Je ne pense pas car ce serait comme vous dévoiler des secrets d’alcôves. Mais je peux néanmoins vous dire que tout s’est passé comme sur des roulettes. À un point tel, que ma chère amie Linda en a redemandé à l’aéroport de Venise ! Ben oui ! La Madame, voulant épater la galerie, a effectué un salto croisé arrière – digne des gymnastes du Cirque du Soleil – pour récupérer son passeport laissé sur le porte-bagage, mais les ligaments de son genou n'ont pas été capables de supporter l’exploit de la Nadia Comăneci d’un instant. Aussi, la demi-séculaire, qu’elle est maintenant, a dû utiliser le fauteuil roulant pour passer les formalités (sécurité) à Venise, celles (transfert, sécurité, douanes et salon Business) à Paris et celles (douanes, récupération des bagages) à Montréal. Elle a eu un service VIP personnalisé et rapide, meilleur que celui que nous obtenons (L’Autre et moi) avec notre statut « Or » du programme Flying Blue d’Air France (« Gold » comme aime nous le rappelle si bien le personnel d’AF)… C'est tellement faux-chic Français ! Dans le fond, l’expérience de La Madame me donne des idées pour nos prochaines fois… C’est juste pour rire !

Au revoir de Venise !
Photo : Vivianne. Tous droits réservés.

3 commentaires:

  1. Je crois que MA photo, c'est celle du voleur potentiel de pétoncles. Très "fancy" pour un félin vénitien.

    En ce qui concerne les chanteurs, même avec une marinière en terre cuite, Julien Clerc était tout à fait comestible, contrairement au Géant Vert avec son jumpsuit. Belle époque pour la mode. Ouf, elle est révolue...

    Ce qui ne sera jamais révolu pour moi, c'est l'émotion que j'éprouve en écoutant Frida Boccara. Quelle voix! Pis le petit Charles est pas non plus...

    Alors je te dis "Encore, encore!". Raconte-moi encore tes voyages pour me faire rêver.

    Merci de tout cœur,

    la contessa

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  2. Moi aussi, je dis "Encore, encore" tout comme la contessa que je ne connais pas encore!
    Tu nous en mets plein la vue et l'oreille...

    J'ai particulièrement apprécié le fait que ma soeur adorée faisait partie de l'aventure... c'était comme si j'étais un peu avec vous... sans maux de pieds.
    Merci encore Camil!
    Jo

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  3. Quel privilège de se trouver entre toi et l'autre !

    D'abord, je n'ai pratiquement rien eu à faire (à part quelques "essayages", m'adapter à votre rythme endiablé de "marche", vous "convaincre" de prendre un appartement, ne pas être trop "madame énervante" et traîner ma "juste part" des valisessssss) et je me retrouve à Venise, en plein Carnaval, parée comme une princesse...

    Parcourir en si bonne compagnie calli, campielli e canali, bien manger, faire du lèche-vitrine, visiter des musées... c'était le pied !

    Pas étonnant que je sois rentrée en fauteuil roulant !

    Linda xx

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