dimanche 23 juin 2013

Washington, DC – 17 au 21 mai 2013.


La première et unique fois que je suis allé à Washington DC c’était en mai 1984, pour visiter un ami (Jim). Ça aurait fait trente ans, en 2014. Mes souvenirs sont un peu confus, mais je me rappelle d’être allé assister à l’opéra Rinaldo (un de mes opéras préférés), d’Haendel, au Kennedy Center, assis juste à côté de la loge présidentielle. Mon ami m’avait invité. Il demeurait dans la partie Nord-Est de la ville à quelques enjambées de la gare de train Union Station qui, à l’époque, était complètement délabrée, barricadée et laissée à l’abandon. Le quartier n’était pas sûr (comme il disait à l’époque), car trop « noir » !!! Je me souviens aussi d’un 5 à 7, dans un piano-bar dans Georgetown, où nous avons passé un très bon moment à prendre l’apéro et à chanter. Mais ce dont je me rappelle le plus, ce sont les impressionnants musées sur le Mall.

Retourner à Washington en 2013 était une façon de renouer avec mes souvenirs, mais aussi de me retremper dans la ville. Après ce deuxième séjour, je pense que je pourrai attendre encore 30 ans avant d’y retourner. En effet, visiter une ville-capitale (comme Ottawa, au Canada ou Canberra, en Australie) d’un si grand pays (ou le centre de l’Empire, comme dit L'Autre), n’est pas comme visiter New York, Toronto ou Sydney. Le fonctionnarisme et la gente diplomatique ne rendent pas une ville particulièrement palpitante. Le centre de la ville et non pas le centre-ville (inexistant à Washington) est animé aux heures de bureau et quasi mort durant les week-ends. Pour preuve, j’ai vu un Starbuck fermé un dimanche matin !!! Mais ce n‘est pas parce que l’animation des carrefours n’y était pas que nous n’avons pas su profiter de notre séjour.


Notre choix d’hôtel s’est porté sur l’hôtel-boutique Lombardy, situé pas trop loin du Washington City Circle (une bonne localisation centrale, nous pouvions pratiquement tout faire à pied). Notre chambre (voir photo), donnant sur l’avant de l’immeuble, était très confortable, tranquille, insonorisée (très pratique quand c’est le week-end de la collation des grades de l’université, toute voisine) et équipée d’une kitchenette (je vous le jure, nous ne l’avons pas utilisée). Cependant, nous n’avons pas fréquenté le bar-salon « vénitien » de l’hôtel, car trop occupé par les familles des gradués et quoique un peu moche, quand on compare avec le bar de l’hôtel Danieli, à Venise pour ceux et celles qui ne le sauraient pas !! (Mon amie Christine dirait que nous sommes snobs, mais je répondrai, juste un peu – mais dans les faits, nous sommes pour ce qui est vrai et authentique, pas pour le pastiche – néanmoins, dans les deux cas, ces lieux sont remplis d’Américains).


Je vous le dis tout de suite, nous nous sommes pas perdus dans les magasins durant le week-end, loin de là. Même si nous l’avions voulu, il aurait fallu une voiture pour se rendre dans les centres commerciaux situés assez loin du centre de la ville. La seule petite anecdote est la suivante : le vendredi ou samedi en fin de journée nous sommes entrés dans la boutique Hugo Boss, dans Georgetown, où j’ai vu un super pantalon bleu que j’ai essayé (super confortable et un peu extensible) et voulu l'acheter. Pour une fois que je voulais acheter du HB. Mais on m’a découragé de l’acheter sous prétexte qu’il ne me faisait pas bien et que le tissu s’étirait dans tous les sens au niveau des cuisses. Docile que je suis, je me suis plié au jugement de L'Autre. Mais pour y avoir réfléchi par la suite, je pense que la jalousie rend laid !!!... Pour me consoler, j’ai acheté le magnifique livre de photographies Desert Air, de George Steinmetz (aussi disponible en français sous le titre :  Déserts absolus) à la boutique du National Geographic Society. J’avais vu ses magnifiques photos à New York lors d'une exposition temporaire (voir photo) à l’intérieur du Jardin d’hiver du Place World Financial Center
www.brookfieldplaceny.com
(près du World Trade Center, en reconstruction – Ground Zero), au retour de notre voyage en Argentine, en mars dernier. Les impressions et vibrations que suscitent ces magnifiques photos des déserts du monde sont, en partie, la raison pour laquelle je tenais tant à aller me promener dans les déserts de la Namibie. En parlant de la Namibie, nous sommes allés à l’ambassade du pays pour demander de la documentation sur ce dernier. Nous avons été accueillis à bras ouverts  et on nous a fourni en brochures, cartes et DVD avec grand plaisir. 


Côté bouffe, il y a eu deux moments mémorables. Le premier est le Blue Duck Tavern, qui n’a de taverne que le nom. Un restaurant très tendance, situé dans l’hôtel Hyatt, mais un peu bruyant. Nous y avons mangé du très bon canard (surprenant, hein !!). Le service était « formel » (dans le bon sens du terme) et décontracté. Tout à fait le contraire du service informel et sans décorum tant apprécié de nos amis américains (j’ai en mémoire un mauvais souvenir du service dans le meilleur restaurant de l’Île de Kauai, à Hawaii, à l’été 2011. Vous ne voulez pas connaître les détails). Le deuxième est le Hank’s OysterBar. Petit restaurant avec terrasse (pratiquement impossible d’avoir une place sur celle-ci, sans réservation – même le lundi). Le service était « à l’américaine » ! La commande du vin a été toute une aventure, car nous avions demandé une bouteille de Sancerre pour accompagner notre repas, mais c’est seulement deux verres de vins qui nous ont été servis. Quand j’ai mentionné que nous avions commandé une bouteille et non deux verres, la serveuse est retournée pour changer le tout, mais après quelques minutes elle est revenue pour nous dire qu’il ne restait plus de bouteille de Sancerre (sauf la bouteille ouverte qui avait été utilisée pour nous verser les deux verres). Elle nous propose donc de choisir un autre vin, ce que je fais (un vin italien, je ne me souviens plus du nom). Encore une fois, elle revient plus tard pour nous dire qu’ils n’ont plus de ce vin-là non plus. Je choisis un troisième vin (un californien, of course !!) et, miraculeusement, ils l’ont en stock. Au final, et pour s’excuser, ils nous ont offert les deux verres de Sancerre (attiédi)… Santé !! Malgré cette entrée en matière ratée, la bouffe était très très bonne. Un petit conseil, si vous pensez y aller un jour (ce que je vous souhaite), n’y allez pas un lundi, car le réapprovisionnement en vin se fait le mardi matin. Dommage pour nous !!


Pour revenir à nos visites, nous sommes allés par Métro à Alexandria, en Virginie. Pas très intéressant, sauf si ce n’est de la visite du centre d’art Torpedo Factory, où nous avons vu la galerie de Craig Sterling, photographe, un amoureux inconditionnel de Venise, avec qui j’ai jasé une bonne demi-heure, sinon plus (si vous allez sur son site, vous trouverez les photos de Venise dans New York et non pas dans Italy – Bizarre !). Au retour, nous nous sommes arrêtés au Pentagone pour aller voir le Pentagon 911 Memorial. Très beau mémorial et très sobre. ÉMOUVANT ! J’ai particulièrement aimé le concept d’aménagement. C’est déjà très beau, mais avec le temps les arbres deviendront matures et ce sera encore plus beau. Puis, un petit saut au cimetière national d’Arlington – OK, c’est fait !

Je gardais pour la fin les musées. « Y en a beaucoup ! », comme dirait l’autre. Mais le fait qu’ils sont en grande majorité gratuits, ceci nous permet à notre guise d’y entrer seulement pour quelques minutes ou bien des heures. Nous les avons presque tous fait… ne serait-ce que pour voir l’architecture, une idée des collections ou bien pour s’arrêter à la boutique. Avec ce grand nombre de musées, j’étais surpris de ne pas voir un musée consacré à la guerre, mais pour en avoir visité plusieurs, j’ai constaté qu’ils en n’ont pas vraiment besoin d’un car on en parle ou l’illustre partout – véhicules de guerre, dans le musée sur les transports ; avions de chasse, dans le musée de l’air et de l’espace ; des rations pour militaires, dans le musée de l’histoire américaine ; etc. Le patriotisme exacerbé, démontré dans les musées de la capitale, saurait rendre envieux notre Premier Ministre.


Aujourd’hui, je ne vais vous parler que de deux d’entre eux : le National Museum of American History (au moins la moitié du musée est fermé aux visiteurs pour se refaire une beauté et accueillir de nouvelles expositions, fin 2014) et les deux pavillons de la National Gallery of Art.

Pour le premier, je voulais seulement vous mentionner qu’on y retrouve la cuisine de Julia ChildPour les amateurs de bonne chair, c’est un peu comme faire un pèlerinage aux sources. Pour les nostalgiques, je vous suggère fortement de lire son autobiographie « My Life in France » (écrite en collaboration avec Alex Prud’Homme), une de mes lectures préférées des deux dernières années (merci Christine – encore elle ! – de me l’avoir prêtée). Pour les plus visuels, je vous suggère le film « Julie & Julia », avec entre autres Meryl Streep, dans le rôle de Julia Child. Juste à regarder le film, on prend au moins deux kilos. Comme dirait Julia Child : Bon appétit !

Pour moi, entrer dans un musée des beaux-arts, c’est comme entrer dans un magasin de bonbons pour un enfant… et je dois dire que le magasin de Washington (la National Gallery of Art) est bien garni. Un autre plus, nous pouvons prendre autant de photos que nous voulons… c’est comme partir avec des échantillons à savourer plus tard. Premier arrêt, l’exposition temporaire Diaghilev and the Ballets Russes, 1909–1929: When Art Danced with Music qui nous a beaucoup plu. Particulièrement les costumes et les scénographies présentées. Pour les collections permanentes, l’offre est très grande et variée. Mais au lieu de vous en parler en détail, je vous propose mes principaux coups de cœur (surtout italiens, vous allez le constater)... en passant ce sont toutes des photos prises par moi. Que la visite commence !


EDGAR DEGAS (1834-1917) - Deux femmes repassant (1885).

JAN DAVIDSZ. DE HEEM (1606-1683-84) - Vase de fleurs (détail) 1645.

CLAUDE MONET (1840-1926) - Palazzo da Mula, Venezia (1908).

FRANCESCO GUARDI (1712-1793) - Le Grand canal avec le pont du Rialto 1780.

FRANCESCO GUARDI (1712-1793) - Le Grand canal avec le pont du Rialto (détail) 1780.


RAPHAËL (1483-1520) - Bindo Altaviti (1515).

TIZIANO (1490-1576) - Cupidon avec la roue de la fortune (1520).
BERNARDO BELLOTTO (1722-1780) - Campo di SS. Giovanni e Paolo (1743-1747).

WILLIAM TURNER (1775-1851) - La Dogana e San Giorgio Maggiore (1834).


CANALETTO (1697-1768) - Piazza San Marco, Venezia (1742-1744).



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