dimanche 20 octobre 2013

New York – 12 au 15 octobre 2013

C’est avec une semaine de retard que je vous parle de notre dernière escapade à New York. C’est fait un peu bizarre de revenir à mon blogue après tant d’heures passées à vous avoir fait vivre à distance nos tribulations africaines de l’été dernier. Aussi, je m’excuse si je ne l’ai pas fait en direct la fin semaine dernière, car trop peu de temps, trop fatigué ou trop peu de connexion à Internet.

Dans les faits, ce petit voyage n'a été décidé qu’à la dernière minute, car je pensais réellement aller au vernissage de l’exposition Splendore a Venezia – Art et musique de la Renaissance au Baroque à Venise, le samedi 12 octobre au Musée des beaux-arts de Montréal – et deux fois plutôt qu’une. Bien oui ! Car mon amie Linda, qui devait recevoir des invitations formelles d’une de ses amies (mais celle-ci étant partie à Venise pour la Biennale Arte 2013maudite chanceuse, c’est toujours les mêmes qui partent pour Venise !!! (Sic) – et aussi pour un séjour à Paris, n’avait pas reçu par la poste les invitations avant son départ et ne serait de retour qu’après le vernissage), m’avait invité à l’accompagner, mais cela a fait chou blanc. Pour renchérir, L’Autre m’avait dit que le conjoint de sa connaissance « spécialisée en jardinage » avait une connexion directe pour se faire ajouter à la liste des invités, mais faute d’un coup de pouce vert, cela a fait "rechou" blanc. C’est la raison pour laquelle nous sommes partis se consoler à New York…



Notre destination... La métropole de l'Empire.
Samedi matin, levé à 4 H pour partir à 4 H 45, la route a été bonne et le temps d’attente pour passer la douane, de seulement 15 minutes. Tout était beau et roulait bien jusqu’au moment où une voiture de police (tous gyrophares allumés) se mette à notre poursuite. Après quelques… mètres, je me suis arrêté sur le bord de la route et le gentil gendarme est venu me demander si je savais pourquoi il m’avait fait tasser sur le bord de la route. Après avoir vérifié que L’Autre était tout habillé et non pas torse nu (en référence à l'événement en Namibie l'été dernier), après avoir regardé autour de moi qu’il ne manquait rien dans le véhicule, je me suis mis à penser que cela avait peut-être un lien avec ma façon de conduire. Voulait-il me complimenter sur celle-ci ? Me demander des conseils sur les façons de sauver du carburant en appliquant des techniques de conduite écoénergétique ? Après ces quelques moments de réflexion, j’en suis venu à la conclusion qu’il avait probablement remarqué mon air d’aller ou la vélocité de mon allure !! Au final, je pense que c’était seulement pour me remettre sa carte de visite… et quel format de carte !! Sur celle-ci, il y avait même une invitation à aller le rencontrer dans une Court Hall dans cinq semaines. Tout de go, je me suis tourné vers L’Autre et je lui ai demandé comment je devrais être habillé pour mon premier blind date depuis des lustres… et ce avec un homme en uniforme et dans un « petit salon » de l’État de New York. Wouah !!! Le rabat-joie, qu’est L’Autre, m’a plutôt invité à lui faire parvenir un chèque et de faire le décompte de mes points perdus sur mon permis de conduire. Toujours est-il que nous sommes arrivés à notre hôtel de New York (sur Canal Street, juste entre SoHo et TriBeCa) à 11 h 30, qu’à midi l’auto était stationnée pour les trois prochains jours et que notre séjour pouvait enfin débuter.

Mais un instant !! Où sont mes enregistrements de voiture ?? Après avoir cherché partout, je n’ai rien trouvé. Ce peut-il que le gentil gendarme, pour être certain que je viendrais au rendez-vous, aurait décidé de garder un petit souvenir de moi ? Est-ce que je les aurais perdus (tombés de ma poche) lors de l’enregistrement à l’hôtel ? La sécurité de l’hôtel m’a dit qu’ils regarderaient l’enregistrement des caméras de surveillance pour voir… mais rien, que dalle !!! Il faudra donc être sur nos gardes et rouler pépère au retour, car sinon ce sera la cata !!! Bof, ce n’est que du papier et le pire est derrière nous.


Oeuvre de John Ehearn :
Florent.
Pour débuter, une petite promenade dans SoHo et arrêt chez Dean & Deluca pour se sustenter quelque peu. Aussi retour sur nos mêmes pas qu’en mars dernier pour retourner chez Chrome, chez Custo (le designer très très coloré de Barcelone), chez John Varvatos (peut-être le designer pour homme le plus reconnu de New York), etc. Un vrai chemin de croix que tous pèlerins (que nous sommes) refont inlassablement à chaque visite dans la Grosse pomme. Il y avait un air de déjà vu !! Pour se changer d’air, nous sommes allés se promener dans Chelsea et plus particulièrement pour aller se balader sur The High Line, la destination prisée par les New-yorkais et les touristes depuis maintenant cinq ans, même si l’ensemble du projet de réhabilitation d’une ancienne voie de train surélevée n’est pas encore complètement complété. Comme c’était un très beau samedi ensoleillé d’un long week-end, tant pour les Canadiens que pour les Américains (Columbus Day), la passerelle était bondée de gens. Tellement, que l’on avait de la difficulté à apprécier les espaces végétalisés, les œuvres d’art et la sérénité (est-ce possible à New York ?) des lieux. Après avoir joué du coude, bousculés quelques badauds, avoir fait de l’obstruction systématique, nous avons finalement complété le parcours et rejoint le calme de la rue et des trottoirs de la ville. Petit conseil : Allez-y, c’est très agréable, mais un matin ou un après-midi durant la semaine, vous aurez vraiment l’impression d’être ailleurs. J’ai pris quand même quelques photos des œuvres d’art officielles et squattées.

 

Sculpture urbaine près de The High Line.
Oeuvre de Spencer Finch : The River That Flows Both Ways.
Oeuvre de George Condo : Liquor Store Attendant.
Murale d'Eduardo Cobra inspirée de la célèbre photo du photojournaliste
Alfred Eisenstadt, prise sur Time Square, le 14 août l945,
au sortir de la 
2e Guerre mondiale.
Un graffiti à volonté, version moderne sur "papier-peint".

Après la marche aérienne, nous nous sommes rendus dans le quartier Gramercy, à l’est de Broadway entre Union Square et Madison Square. Je pense que les prochaines fois que nous irons à New York, nous trouverons un hôtel dans ces environs, car c’est encore plus central pour avoir accès à tout ce qu’il y a d’intéressant dans New York – genre : Eatily, Restauration Hardware, ABC Carpet Home (ces deux derniers étant mes magasins de décoration préférés de New York), NoHo (le nouveau quartier tendance, juste au nord-est de SoHo) et à la même hauteur que The High Line (du côté ouest de Manhattan). Il faut dire que je n’aime pas rester près de Time Square ou dans le Mid-Town (trop crowdés) et encore moins dans Upper West Side ou dans Upper East Side (trop guindés). C’est peut-être mon côté prolo qui me rend modeste et non attiré par tout ce strass, mais j’aime le côté bohème et patiné des plus vieux quartiers qui ont une touche originale, repensée et vivante. Je me souviens à l’époque où j’allais régulièrement à New York dans les années 80 et 90 (visiter mon ami Gilles), il fallait absolument faire le tour classique de la ville et aller dans des endroits comme Central Park, La Petite Italie, le quartier chinois, SoHo, Time Square, etc. Aujourd’hui, certains de ces endroits ont toujours la cote (comme Central Park, SoHo, le Time Square revampé pour attirer les familles, etc.), depuis d’autres se sont ajoutés (Ground Zero, NoHo, The High Line) et d’autres ont périclité à un point tel qu’ils ne représentent plus grand intérêt (comme La Petite Italie, le quartier chinois). Je vous le dit, d’ici 5 à 10 ans le nouveau quartier le plus hot de la ville sera Harlem, voire même le Bronx !!! Dans le cas du premier, son embourgeoisement a déjà commencé… et on nous a même dit que le Village était en train de migrer vers le nord de Manhattan et principalement dans ce quartier. Après les Folles et les artistes, c’est certain que les foules suivront !!?!!

NoHo - Vision artistique de la réhabilitation des immeubles.

NoHo - Pas fait pour de longue promenade.
NoHo - Renouveau d'un vieux quartier.
Murale dans SoHo.
Escaliers de secours dans SoHo.


Graffiti dans SoHo.
De retour vers l'hôtel - Washington Square.
Le dimanche nous avons marché à nous épuiser : Broadway jusqu’au Lincoln Center, le Upper West Side (entre les deux nous avons trouvé par hasard un GROM, où nous avons repris des forces en mangeant la meilleure crème glacée au monde !!), puis Central Park, le Metropolitan Museum of Art, une collation à la nouvelle foire alimentaire dans le sous-sol du fameux hôtel Plaza… Un MUST !!, un peu de lèche-vitrine sur la cinquième avenue et un souper au restaurant Tommy Bahama (aussi sur la 5e Avenue) – nous avions tellement adoré cette chaîne de restaurants quand nous étions allés à Hawaï  en 2011, la bouffe était un délice et l’atmosphère enivrante, mais ce beau souvenir du paradis sur terre ne s’est pas reproduit à New York.


Pour se faire plaisir.

Promenade du dimanche dans Central Park.

Murale dans
la Petite Italie.
Nous avons passé la journée de lundi à se promener dans La Petite Italie (quelle déception), dans NoHo (où nous sommes revenus en soirée pour aller manger au restaurant Il Buco, le repas le plus agréable de notre séjour à New York – nous avons mangé dans le cellier au sous-sol, plus intime et moins bruyant) et principalement dans Chelsea. Nous avons beaucoup aimé visiter ces nouveaux quartiers et tout particulièrement le Chelsea Market et le Meatpacking District.  Nous y avons découvert notre nouveau magasin de décoration préféré Arhaus, où L’Autre a fait quelques achats… c’est pratique d’avoir une auto pour rapporter le tout.

 


Intérieur du Marché Chelsea - 1.
Intérieur du Marché Chelsea - 2.
Un monte-charge qui nous amène à la Sérénissime.
Boutique Arhaus - J'aime !
Boutique Arhaus - À se vautrer sur les coussins.
Boutique Arhaus - Les beaux vases.
Le nouveau Word Trade Center à sa pleine hauteur.

Source : Taschen
Le mardi matin L’Autre a complété ses achats, un livre cadeau pour sa mère sur la Reine Élizabeth II, acheté à la librairie Taschen dans SoHo, et ses vases suspendus chez Arhaus. Nous sommes partis de New York vers 14 H. Nous avons fait un petit saut au Woodbury Common Premium Outlets, naturellement à Woodbury, à une heure de New York. Pas très intéressant après avoir magasiné à New York, mais L’Autre a quand même trouvé des chaussures qu’il n’arrivait pas à trouver à New York, parce qu’ils n’avaient plus sa pointure.


Dernière ligne droite pour le retour à Montréal. Naturellement, ce n’est pas moi qui conduisait, mais bien L’Autre. De façon générale, il a la chance qui lui colle au cul, mais cette fois-ci… ce sont des gyrophares qui lui collent à l’arrière-train… Merde de merde, nous sommes dans marde !!!! Par le temps que le gentil gendarme vienne à sa rencontre, L’Autre me dit que c’est peut-être mon gentil gendarme qui au constaté qu’il avait mes enregistrements de voiture et qu’il voulait me les remettre !!! Et moi qui pensais qu’il (mon gendarme) ne s’en pouvait plus et qu’il voulait à tout prix me revoir avant notre rendez-vous dans le « petit salon ». J’ai dit à L'Autre que je vais jouer le mort et comme je serai assis sur mon portefeuille, tu n’auras pas avoir accès à mes enregistrements, cela nous sauvera peut-être !! L’Autre de répondre, laisse-moi faire je vais plutôt jouer le rôle de l’imbécile (ce qu’il joue à merveille et ce dans toutes les circonstances). Je vous le dis et redis, L’Autre a une veine de cocu (et même si ce n’est pas lui le cocu !!). Quand le gendarme est arrivé à sa porte celui-ci était encore plus beau et plus gentil que le mien. L’Autre lui a dit que je m’étais fait volé mes papiers à New York qu’il lui restait que son permis de conduire à lui. Le BGG (le beau gentil gendarme) lui a dit qu’il n’y avait pas de problème et que son permis de conduire suffirait pour lui préparer une invitation pour un rendez-vous dans un « petit salon », dans cinq semaines. Nous étions à environ 50 kilomètres de la frontière. Pensez-vous que nos problèmes étaient terminés et que la frontière se traverserait sans embûches ?... La réponse une prochaine fois !!


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